Comment faire un cocon sémantique ?

Qu’est-ce qu’un cocon sémantique ?

Les 7 ponts de Königsberg, naissance de la théorie des graphes

Il existe plusieurs « école » en référencement naturel se revendiquant du cocon sémantique, je ne prétends donc pas vous donner une définition unique et absolue du concept de cocon, de la grappe thématique ou autres topic cluster.

Pour certains, un cocon sémantique est une stratégie globale de contenu et de marketing visant à produire des pages riches, s’adressant dans le fond comme dans la forme à un persona ou plusieurs internautes cibles et embarque des principes d’arborescence et d’architecture de contenu, définissant le maillage interne du cocon.

Pour d’autres, c’est une structure de pages dans un site web et une organisation hiérarchique des contenus, en silos. Construit autour d’une page pilier, de pages mère et de pages filles (caractéristique du silo), visant toutes des mots-clés bien précis et s’appuyant sur de nombreux liens réciproques entre chaque niveau.

Ce cocon veut distribuer le PageRank de manière à pousser les pages des premiers niveaux.

Je leur préfère une version plus organique, sûrement plus restreinte aussi, faisant du cocon une « simple » technique de maillage.

Cela ne veut pas dire que je n’apporte pas une attention particulière à mes arborescences et architectures de sites, où que la définition d’une stratégique éditoriale ne m’intéresse pas, bien au contraire. Mais ce sont pour moi d’autres étapes dans la création d’un site web.

Le cocon sémantique que je pratique, est une couche qui peut venir se calquer sur l’architecture d’un site web existant, en s’intégrant à son arborescence, mais aussi venir se placer en dessous de celle-ci, pour pousser certaines pages stratégiques.

Un cocon peut donc se greffer à des contenus existants, comme il peut venir aborder des sujets inédits ou de nouveaux mots-clés.

Un cocon peut se déployer sur un seul site ou plusieurs.

Tout est question de philosophie, je laisse les querelles aux sophistes.

Création d’un cocon sémantique avec YTG

L’approche Peyronnesienne du cocon sémantique se démarque des autres, en faisant de cette stratégie, une technique de maillage interne, calculé et définit par la proximité sémantique entre chaque guide généré pour chaque sujet que le cocon va aborder. Cette approche algorithmique détient pour moi quelques avantages par rapport aux autres méthodes de maillages :

  1. La distance entre les sujets est calculé dans le contexte de la recherche sur Google, à partir des termes issues des guides, c’est donc une analyse plus fine et contextualisée qu’un clustering lambda, ne se basant que sur de la sémantique pure et décorrélé des serps.
  2. La génération d’un cocon sémantique est automatisable ou semi-automatisable, via l’API ou l’interface et intégrable en quelques clics dans WordPress : Si l’on souhaitait mettre en avant le gain de temps et d’argent intrinsèque à cette technique, voilà chose faite.
  3. L’outil propose par défaut les 5 liens les plus pertinents à faire pour chaque article, il n’y a donc pas de prise de tête inutile à ce sujet ou de besoin de décision humaine unitaire sur la cible de chacun de nos liens internes.
  4. Si le cocon sémantique n’est que linking alors, il peut aussi se transposer en cocon inter-sites. Effectivement, nous parlons de maillage interne, mais nous pourrions tout à faire construire un cocon se déployant sur plusieurs sites internet.

Le cocon sémantique comme technique de maillage

Le cocon sémantique est donc avant tout une stratégie de maillage interne visant effectivement à définir quel lien interne placer sur une page source en fonction de sa proximité sémantique avec une ou plusieurs pages cibles.

Cette stratégie ne cherche pas une distribution égale du PR ou une orientation spécifique du surfeur, ce cocon-là, cherche juste la distribution de liens la plus pertinente d’un point de vue de la sémantique attendue par votre moteur de recherche préféré : Google.

Cocons, grappes, ou topic clusters, l’essentiel est d’appliquer une méthode que l’on peut éprouver et affiner, et qui sera toujours plus efficace que le hasard. Si on peut l’automatiser, encore mieux.

Maintenant que nous avons tenté d’apporter une réponse à la fameuse question « qu’est-ce qu’un cocon sémantique ? » attardons-nous un peu sur ce qui va en faire toute sa substance : la recherche de sujets.

La recherche de sujets

Pour démarrer ma phase d’exploration documentaire, je vais compiler une liste d’idées à l’aide du bien nommé semantic explorer de babbar, qui fait la somme de toutes les questions & idées que l’on pourrait retrouver aussi dans yourtext guru.

Je n’ai pas envie de démarrer un gros cocon, je vais donc essayer de sourcer une cinquantaine d’idées de contenu unique. Mais pour générer 50 bonnes URLs, il me faudra deux à trois fois plus de questions, idées ou mot-clés ; l’objectif étant de les regrouper sous des thématiques communes, desquelles je dégagerai une requête pour créer chaque article de mon cocon.

Quels sont les sources de questions et d’idées dans yourtext guru et Babbar ?

Il existe plusieurs sources que les 2 outils exploitent, qui sont toutes connus des SEO à savoir :

  • Google Suggest
  • Les recherches associées
  • Les PAA (People Also Ask)
  • Pour ce qui est des idées générées par l’intelligence Artificielle « mindreader.ai« , le mieux est encore de demander à Sylvain :

Mindreader utilise des vecteurs de contexte pour rapprocher des sujets et des questions, même si les questions ne contiennent pas les mots du sujet.

Sylvain Peyronnet

Une fois ma première liste générée et nettoyée du bruit et des sujets que j’estime inintéressant, j’obtiens une petite centaine d’idées de sujets que je vais clusteriser à l’aide d’un petit script en R sur le modèle hclust.

L’idée ici est de grouper automatiquement mes premiers sujets en grands ensembles pour m’en faciliter la lecture, et rapidement décider ceux que je regrouperai en un seul article et ceux qui pourront faire l’objet d’un traitement unitaire.

Vidéo : Catégorisation SEO automatique

J’ai paramétré le script, que vous pourrez découvrir dans la vidéo, pour obtenir 20 ensembles. Après affinage à la main, j’obtiens un premier plan de contenu de 14 articles.

Génération d’un cocon en itérations successives

Cela constitue ma seconde itération pour mon cocon. Je vais donc maintenant lancer un nouveau cocon sur la base de ces 14 articles pour que l’outil, me génère d’autres idées de sujets à traiter.

Représentation visuelle du tableau de compatibilité sémantique des guides

Je dois avouer que les questions que les internautes se posent sont tout à fait passionnante et adressent tous les aspects du jeu, du déplacement des pièces à la bonne attitude à avoir face à l’échiquier et face à son adversaire.

Après quelques fastidieuses minutes passées à cliquer sur chaque nouvelle bonne idée pour les intégrer à ma sélection, mon cocon d’une centaine de sujets est en train de se générer.

Encore une fois, je veux regrouper les questions les plus proches dans un seul et même article, cela veut dire que mon cocon dans l’état actuel n’est encore qu’une étape intermédiaire. Une fois celui-ci généré, je vais télécharger la liste pour faire une seconde itération avec le script R sur mes guides pour obtenir de nouveaux grands ensembles.

L’objectif de cette phase de classification est d’associer les requêtes proches les unes des autres et d’en dégager le titre d’un article. C’est après ce travail que je vais construire mon cocon définitif.

Après traitement de mes requêtes, j’obtiens une liste de 50 sujets, je peux désormais générer mon cocon définitif et m’atteler à la tâche de la rédaction de ces 50 pièces de contenus.

C’est qu’il ne va pas s’écrire tout seul ce cocon !

Ou peut-être que si, avec un peu d’AIde…

Dans le prochain épisode : Génération automatique de contenus pour un cocon sémantique.